Deux ans après son film documentaire ‘’Douvanjou ka leve’’ , l’actrice haïtienne Gessica Généus manifeste l’ambition de travailler sur son premier long-métrage ‘‘Fréda’’ qui raconte l’histoire d’une mère, qui décide après une fusillade , d’abandonner sa zone de résidence . Elle prend la décision de faire voyager son fils et de caser Esther, qui est sa fille, avec un homme riche.
« C’est a priori le pendant fictif, une sorte de spin-off de « Douvan jou ka leve ». Sans raconter l’histoire j’explore le rapport mère-fille que l’on retrouve comme thème dans le documentaire » a fait savoir Gessica Généus. qui a toujours le désir d’écrire une histoire de femmes qui se passe en Haïti
Dans le cadre de la réalisation de ce long –métrage de fiction, Gessica a fait savoir qu’elle avait toujours le désir d’écrire une histoire de femmes qui se passe en Haïti. « Ce film est une manière de dire comment devenir femme dans une société aussi machiste que la nôtre. Comment s’élever face aux traumatismes qu’on a subis dans notre enfance, comme le viol. Comment s’élève-t-on de ces blessures, dans notre corps en tant qu’être humain ?», a raconté la réalisatrice avant de mentionner que c’est un film qui Parle de son histoire.
Nous soulignons que dans les années 2014 et 2016 , l’actrice de Barikad (film de Richard Seneca) a réalisé Vizaj nou qui était une série documentaire d’une quinzaine minutes qui dressait le portrait de certaines personnalités de la société haïtienne : Anthony Pascal dit Konpè Filo, de Viviane Gauthier, d’Odette Roy Fombrun et de Frankétienne. En 2017 , leve en collaboration avec France Television, Gessica a realisé Douvanjou ka leve , un film qui a remporté sept prix au niveau international .
Cédrick Klapisch dans le cadre de son treizième long métrage, qui est un film qui se base sur la solitude et la difficulté qu’éprouve les gens pour se rencontrer parce que tout le monde est connecté à un Smartphones décide d’introduire dans son film intitulé ‘’Deux Moi’’ une scène sur le compas, qui est pour lui une danse qui prend en considération « l’accord des corps ».
‘’ Je cherchais une danse de couple pour mon film, j’étais partie pou la salsa, le rock ou valse , et je me disais quelle danse de couple il peut y avoir dans mon film ? Et j’ai trouvé le compas beaucoup plus intéressant comme danse parce que c’est plus sensuel, c’est plus simple et plus gestuelle ‘a expliqué le cinéaste français Cedrick Klapisch. Concernant le scenario pour la danse de couple, en choisissant comme musique de fond du film , une composition Mon compère, de l’Ensemble Select de Coupé Cloué (Gesner Henri.), le réalisateur de ‘’Deux Moi’, Cedrick Klapisch a jugé que le compas c’est la meilleur danse pour son film.
Par ailleurs, Dady Saint-Thomas, professeur haïtien de danse vivant en France depuis une vingtaine d’année est aussi un acteur du film , il a joué le rôle de professeur de danse pour les gens qui décident d’apprendre à danser le compas. « L’intégration du compas dans le cinéma français, c’est une reconnaissance pour la danse et la culture haïtienne », a fait savoir l’acteur haïtien Dady Saint Thomas .
Nous soulignons que l’année 2020 sera l’année du « konpa », un festival sera consacré à ce rythme musical , du 21 au 24 mai, au Pavillon Baltard, en région parisienne, avec comme invité, le producteur haïtien Fred Paul.
Frandy Jasmin
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